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soustraire à l’exécution… de mon œuvre.

« Advienne que pourra, me dis-je, j’ai promis de conduire deux actes, je les conduirai à la grâce de Dieu. »

Quelle représentation ! Il fallait entendre cela. Mes deux clarinettes faisaient des couacs à chaque instant... excepté pourtant quand il, en fallait. Dans la marche comique des aveugles du premier acte, j’ai noté quelques fausses notes qui produisent toujours un effet amusant. Arrivées à ce passage, mes clarinettes s’arrêtent, et comptent des pauses. Le cuistre qui a orchestré ma musique a écrit ce morceau pour le quatuor seulement.

Déjà, à la répétition, j’avais prié messieurs les clarinettistes de jouer n’importe quoi en cet endroit, sachant d’avance que les couacs viendraient naturellement. Mais j’avais compté sans mon hôte. Forts de leur texte, les brigands ont absolument refusé de marcher.