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résonne à toute volée, vous pouvez rester tranquille ; quand le bruit diminue, c’est signe qu’il faut se presser. Quand il est près de s’éteindre, les voyageurs savent qu’ils doivent se précipiter dans le car qui, comme Louis XIV, n’attend pas, et, ce qui est plus désagréable encore, ne prévient pas. — Tant pis pour ceux qui manquent le train.

Je ne sais pas si je préfère au procédé américain celui qu’emploie le restaurateur de Morcenz, entre Bordeaux et Biarritz. N’ayant pas de Nègre, ce buffetier crie lui-même de sa voix de stentor : — Vous avez encore cinq minutes ! vous avez encore quatre minutes ! vous avez encore trois minutes ! Au fond les deux systèmes se ressemblent. La seule différence, c’est que l’un vous assourdit par des cris dans son établissement, tandis que l’autre vous assomme par sa musique en plein air.