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peu que je suis et que j’aime à ce point qu’il me semble impossible à moi-même que je sois né ailleurs, de même qu’il me demeure inexpliqué que l’incarnation de l’esprit parisien dans la musique, c’est-à-dire votre mari, soit le même Jacques que jadis j’ai vu assis à côté de son père dans la petite maison de la rue de la Cloche à Cologne.

Si je vous parle tant de ma personne, madame, ce n’est pas pour essayer de vous attendrir sur mon passé, mais pour vous faire observer qu’il y a des hasards bien étranges dans la vie. Ainsi que j’ai eu l’honneur de vous le dire, dans mon dernier voyage, je me suis arrêté dans la rue de la Cloche à Cologne où est né votre mari, et toutes ces histoires du temps jadis me sont revenues à la mémoire. Et, à peine de retour à Paris, j’apprends que Jacques publie un volume sur l’Amérique. L’ami Calmann Lévy me demande non une préface, mais quelques notes biographiques sur Jacques Offenbach. Ceci