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En constatant avec plaisir le bon goût des jolies Américaines, j’ai le regret de ne pouvoir adresser les mêmes éloges à messieurs les Américains. Ils affectent tous ou presque tous une mise, je ne dirai pas simple, mais très-négligée. Ainsi, au théâtre, au concert, vous les voyez toujours portant des costumes — d’affreux complets — comme nous n’en risquons qu’à la campagne ou aux eaux. Le chapeau rond est de tradition. C’est tellement vrai que même les hommes les plus distingués ne craignent pas d’aller en soirée, ou de se rendre à un dîner, avec des femmes très-élégantes à leur bras, couverts d’un chapeau mou du plus grotesque effet.

Par exemple, beaucoup d’entre eux portent, à toutes les heures du jour ou de la nuit, la cravate blanche. Dès six heures du matin, le Yankee se met au cou le fin morceau de batiste et il ne le quitte pas ; la cérémonieuse cravate blan-