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part, si bien qu’une formidable indigestion me cloua pour une semaine au lit, mais je n’en garde pas rancune à votre mari, madame, croyez-le bien !

Très-certainement, je ne me rendais pas compte alors de l’influence que cette visite devait avoir sur mon avenir, mais je crois que c’est de cette soirée que datait mon désir, ce jour-là encore inconscient, d’aller plus tard à Paris comme le fils Offenbach, et de revenir comme lui dans ma famille, choyé de tous, et à défaut de mon père que j’ai à peine connu, je me voyais dans un avenir lointain assis à côté de ma mère heureuse comme la maman Offenbach ; j’entrevoyais la table pleine de gâteaux et l’enivrement de ma mère, fière de son fils comme la maman Offenbach du sien. Hélas cette joie si grande rêvée par le cerveau d’un enfant, je n’ai pas pu la donner à ma pauvre mère, morte si jeune, et qui, elle aussi, fut une femme excellente comme vous l’êtes, madame.