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son, aussi remarquai-je avec surprise que le garçon qui nous avait servi revenait à des intervalles très-rapprochés, et restait à écouter ce que nous disions. N’étant pas l’amphytrion, je ne crus devoir me permettre aucune observation. Quant aux personnes qui se trouvaient là, aucune d’elles n’avait remarqué cet étrange manége.

A la fin du souper et avant de nous séparer, je priai à mon tour le directeur et ceux de ses artistes qui avaient assisté à la première réunion de vouloir bien venir souper avec moi dans le même restaurant.

Après le souper, le même fait se reproduisit. Le garçon vint nous rendre visite après le café. Je l’observai alors avec plus d’attention et je vis qu’il faisait le tour de la table en regardant fixement chacune des personnes présentes. Quand sa revue fut passée, il sortit ; mais ce fut pour revenir quelques minutes après