de tous les restaurants, du restaurant où l’on mange pour rien.
Il ne viendrait certainement à aucun de nos hôteliers français l’idée d’ouvrir une table gratuite. Malgré l’axiome de Calino qui prétend qu’on peut encore s’enrichir en perdant un peu sur chaque chose parce qu’on se rattrape sur la quantité, ni Bignon, ni Brébant, ni le café Riche n’ont encore fait une tentative semblable. Il faut aller dans les pays de progrès pour voir cela.
A New-York, plusieurs restaurateurs connus donnent cependant à manger pour rien — à la seule condition qu’on prenne une boisson quelconque, quand bien même elle ne coûterait pas plus de dix cents. Les dimanches où, grâce à une défense de la police, les restaurants ne peuvent servir à boire, c’est tant. mieux pour le consommateur. Le lunch est servi tout de même. Je puis affirmer cela, l’ayant vu pratiquer chez Brunswick.