laquelle se trouvait mon école. On entrait par une petite porte basse ; la cuisine propre et luisante était sous le vestibule ; des casseroles de cuivre rangées tout autour avec ordre ; la mère affairée à ses fourneaux ; à droite, en traversant cette cuisine, une chambre bourgeoise donnant sur la rue. Le père se tenait dans un grand fauteuil près de la fenêtre quand il ne donnait pas de leçons de musique : il chantait très-bien et jouait du violon. M. Offenbach était déjà un homme âgé ; j’ai conservé de lui un souvenir à deux faces : tantôt quand, en quittant l’école, je faisais trop de bruit dans la cour, il sortait pour m’administrer quelques taloches, tantôt, aux jours de fête, il me bourrait de gâteaux du pays, pour la fabrication desquels la maman Offenbach n’avait pas de rivale dans toute la ville. Il n’est pas de maison où j’aie été plus battu et plus gâté que dans celle de votre défunt beau-père.
Dans cette maison tous étaient plus ou moins