— Du temps de nos pères, dit Ascham, alors que le papisme inondait toute l’Angleterre, on ne lisait guère que des livres de chevalerie, dont la plupart étaient composés dans des monastères ; par des moines oisifs ou des chanoines libertins. Je ne citerai que la Morte d’Arthure : tout le charme de ce livre vient de deux sources : une boucherie d’hommes et une audacieuse impudicité. Les plus nobles chevaliers sont cens qui tuent le plus d’adversaires sans sujet, et qui commettent-le plus d’adultères ; par exemple, sir Lancelot avec la femme d’Arthur, le roi son maître ; sir Tristram avec la femme du roi Marc, son oncle ; sir Lamrocke, avec la femme du roi Lot, qui était elle-même sa propre tante, etc., etc.
Voyez, dans la Collection des anciennes poésies de Percy, le conte plaisant du l’Enfant et du Manteau, auquel l’Arioste a, dit-on, pris l’idée de sa Coupe enchantée.