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CHANT TROISIÈME. 235

un ruban d’azur réunissait les tresses de ses cheveux, sa robe gracieuse descendait jusqu’à terre, et sa main tenait une couronne de simple laurier.

XXXVI.

Les trois premières vierges fléchirent le genou devant De Vaux, lui offrant les emblèmes de la ‘royauté et la puissance sur de vastes provinces, destinées, disaient-elles, à l’héritier d’Arthur ; mais le chevalier refusa tous les hommages. — De Vaux, répondit-il, aimerait mieux faire une incursion sur les frontières, vêtu de sa cotte de mailles, que de porter le sceptre et le manteau royal. Il aimerait mieux restes libre chevalier d’Angleterre, que de s’asseoir sur le trône.

Il s’avançait à ces mots, lorsque la quatrième vierge, comme sortant d’une extase, pressa de ses doigts les cor-des de la harpe, qui obéirent à cette impulsion magique,

et firent entendre une céleste harmonie. —

chant de la quatrième vierge.

— Tremblez jusque sous vos fondemens, tours superbes, donjon couronné de bannières ; que l’écho de vos voûtes gémisse en répétant les pas du guerrier.

— Esprits soumis aux charmes de Merlin, écoutez ces pas redoutés, déployez vos noires ailes, partez, retour-nez à vos demeures.

— C’est lui, c’est le premier mortel qui ait osé pénétrer dans la salle de la Peur ; il a bravé les piéges du plaisir, de la richesse et de l’orgueil

— Tremblez jusque sous vos fondemens, énorme bastion, tour élevée ! Antique donjon, voici l’heure du réveille de Gyneth.

XXXVII.

Pendant qu’elle chantait, le chevalier était parvenu dans un appartement,oû une plus molle lumière s’insinuait à travers des rideaux de poupre. Telle est l’ombre