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234 LES FIANÇAILLES DE TRIERMAIN.

le bocage avec une des filles complaisantes de l’Asie, lors. qu’à quelque distance retentit une trompette sonore dont les accens joyeux. furent suivis de ces paroles qui semblaient l’encourager :

XXXIV.

— Fils de l’honneur, toi que l’histoire réclamera, songe à la récompense qui’ t’attend ; méprise les ténèbres ; la fatigue et le danger, c’est l’ambition qui te dit de monter.

Celui qui veut gravir la montagne doit suivre un pénible sentier ; il faut qu’il fasse tous ses efforts, c’est ainsi que les favoris de l’ambition parviennent. —

Ne reste point en arrière, quelque difficile que soit ta route ; le caprice de la fortune ne souffre pas les délais saisis le don qui t’est offert, le pouvoir d’un roi, la gloire d’un vainqueur.

Le héros s’avance, et trouve un escalier qui conduit dans une tour. A peine a-t-il gravi quelques marches ; qu’il sent un air plus lfrais, et qu’il revoit la lumière des cieux ; enfin il pénètre dans une superbe salle décorée de trophées, on quatre vierges, vêtues d’une tunique de pourpre avec une ceinture d’or-, paraissaient attendre un hôte royal.

XXXV.

Ces quatre vierges semblaient appartenir à l’Europe ; la première était une nymphe de la Gaule, dont la dé-marche aisée et le sourire démentaient son air emprunté de gravité. La seconde, jeune fille d’Espagne, aux yeux et à la chevelure d’ébène, avait un air plus calme, mais fier. Un teint d’albâtre et des tresses d’or disaient que sa compagne timide venait de la Germanie. Ces trois vierges portaient une robe royale, une couronne, un sceptre et un globe, emblèmes de la puissance. La quatrième était à quelques pas des autres, appuyée sur une harpe, dans l’attitude de l’inspiration poétique. C’était une fille de la vieille Angleterre, vêtue comme une ancienne druidesses