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XXVII.

Le chevalier, sans se laisser séduire, refusa du geste les trésors qu’on lui offrait, et il ajouta : — Levez-vous, je vous prie, aimables étrangères ; ne vous opposez point à mon passage. Que ces brillans bijoux ornent les cheveux des jeunes filles et des enfâns ; que vos fleuves d’or aillent arroser la terre altérée de Londres : De Vaux n’a besoin de richesses que pôle açheter un coursier ou des armes ; tout l’or qu’il daigne garder est sur son casque et à la poignée de son épée.

C’est ainsi que De Vaux sortit sans émotion de la salle de l’or.

XXVIII.

Le soleil était au milieu de sa course ; De Vaux était fatigué et altéré quand il entendit un agréable murmure qui l’avertit qu’il allait bientôt voir une fonta..ine- : — il-ent tra en effet dans une cour carrée au milieu de laquelle une source limpide jaillissait en brillans jets d’eau. A. droite et à gauche s’ouvraient des allées touffues qui se prolongeaient en longue perspective ; mais vis-à-vis, Ro-land remarqua une porte basse qui semblait conduire à l’obscure demeure des morts effacés du souvenir des hommes.

XXIX.

Le chevalier s’arrêta un moment pour rafraîchir ses lèvres et son visage, et contempla d’un œil charmé les reflets du soleil sur l’onde, qu’ils coloraient des teintes variées de l’arc-en-ciel : ses sens éprouvèrent une douce langueur, comme celle qui agit sur l’âme après de hautes contemplations, quand nous écoutons l’harmonie du feuillage qui répond aux soupirs de la brise.

XXX.

Souvent, dans cet état de rêverie, nos yeux à demi fermés peuvent se figurer ces apparitions merveilleuses, comme si les nymphes des bois et des ondes se réunissaient en groupe devant’nous. Sont-elles des créations