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214 LES FIANÇAILLES DE TRIERMAIN.

de leur fille : tes ;puteurs veulent chacun te faire adopter leur propre choix : quel este celui que Lucy préfère ?.,. Serait-ce ce petit fat, officier de salon, qui aime à faire briller auprès des femmes ses armes inconnues à l’ennemi ; ; dont le sabre traîne par terre, et dont les jambes. grêles nagent dans des bottes informes : oh ! sans doute, c’est un nouvel Achille.... L’acier a abandonné son sein- pour aller protéger son talon.. — Au lieu de la grâce simple et martiale qui parait jadis nos guerriers, il étale les orne-mens étrangers d’une chaîne et de ses éperons retentis, sans ; c’est, une friperie ambulante de plumes, de galons et de fourrures.

iv

Serait-ce ce jeune orateur instruit de si bonne heure dans la science de la politique, qui disserte sur l’honneur, la liberté, la bonne foi, comme s’il avait appris ces belles leçons par cœur ; Chesterfield a été son maître de morale ; il se vanté d’être un logicien profond, et n’exprime l’idée la plus commune qu’avec le style des Chambres

même en racontant l’histoire du rat et de la souris, il rappellera à l’ordre, demandera la parole, vous nommera son honorable ami, proposera une motion, et s’opposera à la clôture.

v.

Quoi ! ni l’un ni l’autre, Lucy ? en est-il un troisième capable d’obtenir la préférence sur de tels rivaux ?

O ma Lucy ! pourquoi détournes-tu la tête avec cet air de fierté,blessée ? pardonne-moi, ma bien-année, je puis supporter ce regard de courroux ! Si je possédais toutes les richesses de Russel, si mes écussons pouvaient rivaliser avec ceux des Howard ; je donnerais tout pour qu’il me Mt permis de sécher la larme tremblante qui mette tes yeux. Ne pense pas que je craigne que ces fats puissent obtenir de Lucy autre chose qu’un sourire indifférent ; mais cependant, si la richesse et les titres chan-gent en monnaie courante des jetons dores, n’aurai -je