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LES FIANÇAILLES DE TRIERMAIN, ou LA VALLÉE DE SAINT JEAN. CONTE D’UN AMANT.

« Je ne veux aimer qu’une fée ; car aucune

« femme mortelle n’est digne de recevoir le

« titre de mon épouse : je dis adieu à toutes

« les femmes ; je m’en tiens à une fée ; j’irai

« en chercher une par tout le monde. »

Ancienne ballade de sir THOPAS.

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1) INTRODUCTION. 2) i.

Viens, Lucy, profitons de la fraîcheur du matin pour traverser le ruisseau du bocage : avant que le soleil ait réuni tous ses feux, nous serons à l’abri sous notre berceau de peupliers, où la rosée humecte encore la fleur, quoiqu’elle ait déjà abandonné le velours du gazon. Ces pierres, qui ralentissent le cours de l’onde, seront pour nous un pont champêtre ; forcés de se diviser ici, les flots — limpides glissent autour de petites îles ; trompés dans leurs efforts contre l’obstacle qui leur résiste, ils murmurent dans leur faible courroux, et nous calent un libre passage d’un bord à l’autre.