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PRÉCIS DE L’HISTOIRE

velle, Canados a rassemblé tous les soldats du canton, et il marche vers le bois pour faire son rival prisonnier.

Le fidèle Gouvernayl vient avertir Tristrem et Ganhardin du danger qu’ils courent : le nombre des assaillans les force de fuir dans différentes directions. Ysonde est ramenée à la cour par Canados, qui se vante d’avoir fait peur à Tristrem, qui, dit-il, n’avait pas osé se mesurer avec lui. La reine et Brengwain lui font d’amers reproches.

Ganhardin, dans sa fuite, est retourné en Bretagne. Tristrem est seul resté en Cornouailles, déguisé en mendiant avec la besace et l’écuelle. Brengwain feint de désapprouver sa conduite et menace de révéler ses entrevues avec Ysonde.

Mais, bien au contraire, cette fidèle confidente d’Ysonde fait voir au roi Marc le danger qu’il court par l’amour présomptueux que Canados a conçu pour la reine. Le roi Marc, furieux de l’audace de son connétable, le bannit de sa cour ; et la reine, réconciliée avec sa suivante, admiré son adresse à mentir.

LXXXVI A XC.

Dans une conversation entre Ysonde et Brengwain, la reine défend la valeur de son amant, qui semble avoir déchu dans l’opinion de sa confidente depuis la dernière aventure dans la forêt. Brengwain consent à l’introduire cette nuit dans la chambre de la reine. En s’acquittant de cette fonction, elle lui reproche sa retraite précipitée avec Ganhardin devant leurs ennemis. Tristrem répond en demandant qu’on proclame un tournoi dans lequel son beau-frère et lui vengeront leur réputation.

Le tournoi est annoncé : Canados et Meriadoc en sont les tenans. Ganhardin revient de Bretagne pour joindre Tristrem. Quand la joûte commence, Tristrem, se rappelant sa vieille rancune contre l’espion Meriadoc, l’attaque et le blesse à mort. Un combat terrible et douteux