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tion embellit encore, je couronne ma tète de tes fleurs, emblème de l’espérance et de l’amour.

Ainsi parlait le jeune Norman, héritier d’Armandave , à l’heure où le soleil se levait sur les ondes du Vennachar.

II.

Le souvenir de sa bien-aimée inspirait le nouvel époux, qui soupirait en murmurant le nom de Marie. Pendant qu’il dépouillait le rosier de ses fleurs, il avait à ses pieds son arc et sa bâche : car il avait été placé en sentinelle entre le lac et le bois. Mais silence ! les pas d’un guerrier qui s’approche retentissent sur le rocher : Norman saisit ses armes à la hâte.

— Arrête, ou tu péris ! dit-il... Quoi ! c’est toi ! ajoute-t-il aussitôt en reconnaissant Malise ; te voilà bientôt de retour de Donne ! ton empressement et ton regard m’annoncent que tu apportes des nouvelles de l'ennemi.

En effet, pendant que le clan se rassemblait sous les drapeaux du Chef, Malise était allé remplir un message secret.

— Où repose Roderic ? demanda l’écuyer.

— Il s’est endormi à l’écart dans cette ravine, répondit Norman : je vais te guider vers sa couche solitaire.

Il appelle à ces mots un de ses compagnons étendu auprès de lui, et le réveille avec le bois de son arc,

— Debout ! debout ! Glentarkin, dit-il ; nous allons trouver le Chef ; fais une garde vigilante dans ce passage jusqu’à mon retour.

III.

Pendant qu’ils marchaient tous deux ensemble : — Hé bien ! demanda Norman, quelles nouvelles de l’ennemi ? — J’ai entendu plus d’un rapport contradictoire, répondit Malise : tout ce qu’il y a de certain, c’est qu’une troupe de guerriers, arrivée à Doune depuis deux jours, a reçu l’ordre de se tenir prête à partir. En attendant, le roi Jacques célèbre une fête avec ses courtisans dans le château de Stirling. De sombres nuages s’amoncèlent, et