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322 NOTES DE MARMION.

apparut tout à coup, ainsi qu’à tous cens dont il était environné. A la suite de cette vision, ils firent tous le vœu solennel d’aller chercher le Saint-Gréal. Mais, hélas ! il ne devait être trouvé que par un chevalier accompli, et qui fût pur de tout commerce charnel. Ainsi l’intrigue que le sir Lancelot avait avec la dame Genièvre ou Ganore, rendit inutiles toutes ses nobles perfections ; il ne rencontra que désastres et malheurs dans la longue et pieuse recherche qu’il entreprit, etc. etc.

NOTE 2. — Paragraphe 1. — Norham.

Les ruines du château de Norham (anciennement appelé Ubbondfond) sont situées sur la rive méridionale de la Tweed, à six milles environ au-delà de Berwick, et dans un lieu où cette rivière sépare l’Écosse de l’Angleterre.

NOTE 3. — Paragraphe 1. — Le donjon.

Il n’est peut-être pas inutile de rappeler à mes lecteurs qu’à proprement parler on entend par donjon la partie la plus forte d’un ancien château. C’était une tour haute et carrée formée par quatre murs d’une épaisseur effrayante, et située au milieu des fortifications, dont elle était ordinairement isolée. C’était là que, lorsque les ouvrages extérieurs avaient été emportés, la garnison se retirait pour tenter un dernier effort. Le donjon contenait la grande salle, les salles de cérémonie et la prison du château. C’est cette dernière circonstance qui a fait donner au mot dongeon la signification qu’il a maintenant. Ducange (au mot donjon) conjecture, non sans quelque vraisemblance, que ce mot vient de ce que ces espèces de prisons étaient bâties autrefois sur les collines, qui, dans la langue celtique, s’appellent dun. Borlase suppose que ces tours ont été ainsi appelées à cause de l’obscurité qui régnait dans leurs appartemens, ce qui fit qu’on leur donna le nom de prison : c’est faire dériver l’ancien mot de l’application qui en a été faite dans les temps modernes.

NOTE 4 — Paragraphe XI.

Lord Marmion, qui joue le principal rôle dans ce roman, est un personnage tout d’imagination : cependant il a existé autrefois nue famille de Marmion, seigneurs de Fontenay en Normandie, qui jouissait d’une haute considération. Robert de Marmion, seigneur de Fontenay, l’un des seigneurs les plus distingués qui suivirent Guillaume-le-Conquérant, reçut en récompense le château et la ville de Tamworth, et en outre la Seigneurie de scrivelbaye, dans le Lincolnshire.

NOTE 5. — Paragraphe XVIII. — Warbeck.

L’histoire de Perkin Warbeck ou Richard d’York, est assez connue. En 1496, il fut reçu en Ecosse avec les plus grands honneurs, et Jacques IV, après lui avoir donné en mariage lady Catherine Gordon, une de ses parentes, fit la guerre à l’Angleterre pour appuyer ses prétentions. Voulant tirer vengeance de l’invasion qui avait été faite en Angleterre, Surrey s’avança dans le Berwickshire à la tête d’une armée considérable ; mais il fit retraite après avoir pris le petit fort d’Ayton.

NOTE 6. — Paragraphe XXI. — L’abbé de Shereswood.

Ce prêtre était sans doute un peu cousin de Welsh, vicaire de Saint-Thomas d’Exeter, qui, en 1549, commandait les insurgés de Cornish, et eut le malheur d’être pendu au clocher de son église,

NOTE 7. — Paragraphe XXVII. — Le pèlerin fut appelé.

L’expression palmer (porte-palme), par opposition au mot pilgrim (pèlerin), signifie un homme qui ne s’occupait qu’à visiter les lieux honorés des reliques des saints, passant toute sa vie à voyager, et vivant de la charité des fidèles. Les pèlerins reve-