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NOTES DU CHÂTEAU DE CADYOW


NOTES.
note 1 À la tête de la troupe.

Le chef de la famille des Hamiltons, à cette époque, était Jacques, comte d’Arran, duc de Châtellerault, en France, et premier pair d’Écosse, en 1569 ; il fut nommé par la reine Marie son lieutenant-général en Écosse, avec le titré singulier de son père adoptif.

note 2. Lord Claude Hamilton.

C’était le second fils du duc de Châtellerault, et l’un des plus fidèles partisans de la reine Marie. Il est l’ancêtre du marquis d’Abercorn.

note 3. Woodhouselee.

Cette baronnie, située sur les bords de l’Esk, appartenait à Bothwellhaugh. Les ruines de la demeure dont sa femme fut expulsée d’une manière si brutale qu’elle en mourut après avoir perdu la raison, subsistent encore dans un petit vallon du côté de la rivière. La crédulité populaire les fait encore habiter par lady Bolhwellhaugh, que l’on confond cependant avec le spectre de lady Anne Bothwell, dont la complainte est si répandue : ce spectre est si jaloux de sa propriété, qu’une partie des pierres de l’ancien édifice ayant été employées à rebâtir ou à réparer la maison qui a remplacé Woodhouselee, il a cru qu’il avait le droit de se faire voir dans cette nouvelle habitation. Il n’y a pas long-temps qu’il a causé de grandes frayeurs aux domestiques. Il y a pourtant quatre milles des ruines de l’ancien Woodhouselee au nouveau ; mais les fantômes iraient réclamer leur bien au bout du monde : celui-ci apparaît toujours vêtu de blanc, avec un enfant dans ses bras.

note 4 — Sa main armée d’un poignard sanglant.

Birrell nous apprend que Bothwellhaugh étant poursuivi de près, et n’ayant plus ni fouet ni éperons, tira sa dague et en piqua son cheval par-derrière : l’animal, excité de cette sorte, sauta un large fossé, ce qui sauva le meurtrier.

note 5 J’arme ma carabine..

On conserve encore à Hamilton la carabine qui servit à tuer le régent.

note 6 Ses flatteurs se pressaient autour de lui.

John Knox avait averti le régent du complot, par des avis répétés. On prétend que Murray savait même dans quelle maison le meurtrier l’attendait. Égaré par cet entêtement fatal qui conduit l’homme à sa perte, il crut qu’en pressant son cheval devant la maison désignée il éviterait le danger. Mais la foule donna, sans le vouloir, à Bothwellhaugh le temps d’exécuter son assassinat.