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NOTES DU LAI DU DERNIER MENESTREL

CHANT V.
Note i. — Paragraphe iv.

Le chef de cette race de héros, à l’époque où est placée la scène de ce poème, était Archibald Douglas, septième comte d’Angus, homme plein de courage et d’activité. Le cœur sanglant était entré dans les armoiries de la maison de Douglas dans le temps de lord James, que Robert Bruce chargea de porter son cœur en Palestine.

Sir David Home de Wedderburne, qui perdit la vie dans la funeste bataille de Flodden, laissa sept fils qu’on appelait les sept lances de Wedderburne.

Les comtes d’Home, comme descendans des Dumbards, anciens comtes de March, portaient un lion rampant d’argent dans leurs armes. Le cri de guerre de cette famille puissante était : — Home ! Home !

Les Hepburns, famille célèbre du Lothian oriental, étaient ordinairement alliés des Homes. Le trop fameux comte de Bothwell fut le dernier rejeton de cette famille.

Note 2. — Paragraphe vi.

Le ballon était anciennement un divertissement favori dans toute l’Écosse, et surtout sur les frontières.

Note 3. — Paragraphe vii.

Malgré l’état de guerre presque perpétuel dans lequel on vivait sur les frontières, et les cruautés qui accompagnaient souvent les invasions qui se faisaient de l’une sur l’autre, il ne paraît pas que les habitans des deux contrées limitrophes se soient regardés avec ce sentiment violent d’animosité personnelle qu’on pourrait leur supposer. Comme les avant-postes de deux armées ennemies, ils entretenaient souvent les uns avec les autres des relations presque amicales, même au milieu des hostilités. Il est même évident, d’après diverses ordonnances qui furent rendues pour empêcher le commerce et les alliances entre les habitans des deux frontières, que leurs gouvernemens respectifs craignaient qu’ils ne contractassent une liaison trop intime.

Note 4. — Paragraphe viii.

Patten censure avec raison la conduite désordonnée des habitans des frontières d’Angleterre, qui suivirent le protecteur Sommerset dans son expédition contre l’Écosse.

Note 5. — Paragraphe xxix.

Celui qui avait été pillé par des maraudeurs se mettait à leur poursuite avec ses amis, au son du cor, et à l’aide de chiens dressés à cet effet. Si son chien pouvait suivre la piste, il avait droit d’entrer dans le royaume voisin, privilège qui fit couler le sang bien des fois.