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NOTES DU LAI DU DERNIER MÉNESTREL

parfaitement avec la hache, et s’en servent à ravir dans l’occasion. La hache de Jedwood était une sorte de pertuisane dont les cavaliers étaient armés.

Note 3. — Paragraphe vii.

Le château de Branksome était sans cesse exposé aux attaques des Anglais, tant à cause de son voisinage des frontières, que par suite du caractère turbulent de ses maîtres, qui vivaient rarement en paix avec leurs voisins.

Note 4. — Paragraphe vii.

Sir Walter Scott de Buccleuch succéda à son aïeul sir David en 1592 ; sa mort fut occasionnée par la querelle qui s’éleva entre les Scotts et les Kerrs ou Cars. Il est nécessaire d’entrer dans quelques détails à ce sujet, pour que le lecteur puisse comprendre plusieurs allusions qui se trouvent dans le poème.

En 1526, le comte d’Angus et les Douglas étaient maîtres absolus du pays, et personne n’osait leur résister. Le roi Jacques V, alors mineur, en fut mécontent, et aurait voulu secouer leur joug. Il écrivit de sa propre main une lettre confidentielle au lord Buccleuch, le priant de venir le joindre à Melross ou Melrose, et de le délivrer des Douglas.

Un serviteur fidèle du prince fut chargé de porter cette lettre au lord de Buccleuch, qui ne perdit pas un instant pour obéir aux ordres du roi. Il assembla ses vassaux et ses alliés, et marcha vers Melrose. Les Douglas, qui étaient maîtres de sa personne, virent avancer cette armée, et, lui supposant des intentions hostiles, s’avancèrent à sa rencontre. Buccleuch leur livra bataille, et fut repoussé avec une grande perte.

Cette journée fut l’origine de la haine mortelle et héréditaire qui divisa long-temps les familles de Scott et de Kerr. Parmi les actes de violence auxquels elle donna lieu, on peut citer comme le plus signalé le meurtre de sir Walter lui-même, qui fut assassiné par les Kerrs en 1552, dans les rues d’Edimbourg. C’est à cet événement qu’il est fait allusion dans la strophe VII, et la scène du poème est supposée s’ouvrir peu de temps après que ce crime eut été commis.

Note 5. — Paragraphe viii.

Entre autres expédiens auxquels on eut recours pour calmer l’inimitié qui régnait entre les Scotts et les Kerrs, les chefs des deux Clans firent, en 1529, une transaction par laquelle ils s’obligèrent à faire les quatre principaux pèlerinages usités en Écosse, pour prier réciproquement pour l’âme de ceux qu’ils avaient fait périr. Mais ou cette transaction ne fut pas exécutée, ou elle ne produisit pas l’effet qu’on s’en était promis, car leur haine éclata bientôt avec une nouvelle violence.

Note 6. — Paragraphe viii.

La famille des Kerrs était très-puissante sur les frontières d’Écosse.

Note 7. — Paragraphe x.

Les Cranstouns sont une ancienne famille des frontières, dont la résidence principale était à Crailing, dans la vallée de Teviot. Ils étaient alors en guerre avec le clan des Scotts ; car on voit en 1557 lady Buccleuch assiéger lord Cranstoun, et menacer sa vie. Cependant le même Cranstoun, ou peut-être son fils, épousa ensuite la fille de cette dame.

Note 8. — Paragraphe xi.

Les Béthunes sont d’origine française, et tirent leur nom d’une petite ville d’Artois. Il y avait dans la province veisine, la Picardie, plusieurs familles distinguées