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CHANT SIXIÈME.

let balançait les fleurs de la vallée de Newark ; quand les grives chantaient dans les taillis d’Hare-Head, que des épis verts tapissaient Carterhaugh, et que le chêne de Blanckandro offrait un abri sous ses vastes rameaux, alors l’âme du barde s’embrasait d’un nouveau feu ; alors il chantait les hauts faits d’armes et les exploits des chevaliers. En l’écoutant, le voyageur oubliait le jour qui s’enfuyait, le jeune chasseur ne songeait plus à poursuivre le daim timide, et l’Yarrow, en roulant ses ondes, répétait les chants du dernier ménestrel.


NOTES


CHANT PREMIER.

Note i. — Paragraphe i.

Sous le règne de Jacques Ier, roi d’Écosse, sir William Scott de Buccleuch, chef du clan qui portait ce nom, fit un échange avec sir Thomas Inglis de Manor, du domaine de Murdiestone, dans le comté de Lanarck, pour moitié de la baronnie de Branksome ou Branxholm, située sur les bords du Teviot, à environ trois milles au-dessus d’Harwick. Il s’y détermina probablement parce que Branksome touchait aux domaines étendus qu’il possédait près de la forêt d’Ettrick et dans la vallée de Teviot. La tradition attribue cet échange à une conversation entre Scott et Inglis, dans laquelle ce dernier, homme, à ce qu’il parait, d’un caractère doux et pacifique, se plaignit des incursions que faisaient sur ses possessions les habitans des frontières d’Angleterre. Sir William Scott lui offrit sur-le-champ la terre de Murdiestone en échange du domaine qui était sujet à de tels inconvéniens. Lorsque l’affaire fut conclue, il remarqua que les bestiaux du Cumberland valaient bien ceux de la vallée de Teviot, et il commença contre les Anglais un système de représailles que ses successeurs ne manquèrent pas de suivre. Sous le règne suivant, Jacques II accorda à sir Walter Scott de Branksome, et à sir David son fils, l’autre moitié de la baronnie de Branksome, sans autre redevance qu’une rose rouge.

Branksome devint alors le siège principal de la famille de Buccleuch. La seule partie de l’ancien édifice qui existe aujourd’hui est une tour carrée dont les mors sont d’une épaisseur prodigieuse.

Note 2. — Paragraphe v.

Les Écossais, dit Froissard, ne sont pas d’excellens archers, mais ils combattent