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gendre, Thuriot, Guffroy, Duquesnoy, Milhaud, Bourbon de l’Oise, Fréron, Drouet, Dubois-Crancé, Simon, Le Cointre de Versailles, Merlin de Thionville, Ysabeau, Tallien, Poulletier, Rovère, Perrin, Calès, Musset, les deux Lacroix, et même Billaud-Varennes, Barère, Jay de Sainte-Foix, Saint-Just, C. Duval, Collot-d’Herbois, quoique ceux-ci aient été les derniers à en convenir ; j’aurais à nommer presque toute la sainte montagne, si je voulais faire un appel général : tous, et cela me serait facile à montrer, les journaux à la main, tous ont dit, soit aux Jacobins, soit à la Convention, la même chose en d’autres termes que Maure, il y a trois mois, « qu’il s’était élevé des sociétés populaires de patriotes crus comme des champignons, dont le système ultra-révolutionnaire était très-propre à faire reculer la révolution. »

Charmé de voir tant de mes collègues recommandables, rencontrer l’idée qui s’était fourrée dans ma tête depuis plus d’un an, que si l’espoir de la contre-révolution n’était pas une chimère et une manie, ce ne serait que par l’exagération que Pitt et Cobourg pourraient faire ce qu’ils avaient si vainement tenté depuis quatre ans par le modérantisme, à la première levée de boucliers, il y a trois mois. En voyant quelques-uns de mes collègues, que j’estime le plus, des patriotes illustres se remettre en bataille contre l’armée