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Céphas, mais à la Déclaration des Droits, et étranger à tous les partis, les a tous combattus tour à tour ; toi qu’on sait bien n’être pas exempt d’erreurs, mais dont il n’est pas un homme de bonne foi, parmi ceux qui t’ont suivi, qui ne soit persuadé que toutes tes pensées n’ont jamais eu pour objet, comme tu l’as répété jusqu’au dégoût, que la liberté politique et individuelle des citoyens, une constitution utopienne, la République une et indivisible, la splendeur et la prospérité de la patrie, et non une égalité impossible de biens, mais une égalité de droits et de bonheur ; toi qui, muni de tous ces certificats authentiques, ayant reçu plaies et bosses pour la cause du peuple, et, par toutes ces considérations, au-dessus d’un rapport malévole et des propos de table de Barère, devrais montrer moins de poltronnerie et avoir le droit de dire librement ta pensée, sauf meilleur avis, oserais-tu tourner en ridicule les bévues politiques de tel ou tel membre du comité de salut public, comme l’opposition lâche, toute dégénérée et nulle qu’elle est, persifle les rapports de Pitt, de Greenville et de Dundas ?

CAMILLE DESMOULINS.

Si j’osais !… et pourquoi non, si ce sont des faits ? Comment peux-tu dire que la Convention défend la vérité, quand tout à l’heure, par un décret notable rendu sur la motion de