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lesquels son admiration ne faiblit jamais jusqu'en 1792 : Péthion et Robespierre l ; il y en a bien un troisième sur lequel il ne varie pas non plus, Louis-Philippe d'Orléans, alors duc de Chartres, depuis roi des Français*. "Voici quelques passages où il est question de ce prince, ils ont aujourd'hui un intérêt de curiosité :

Une estampe jointe au n° 29 représente M. le ci-devant duc de Chartres venant saigner un malade à V Hôtel-Dieu.

Desmoulins blâme gaiement le graveur d'avoir choisi cette circonstance, dans la vie de M. de Chartres, comme la plus digne d'être représentée.

« Ne semblerait-il pas que Y excellent Jacobin, M. de Chartres, visât à i'honneur d'être

i Robespierre ne semble pas répondre très chaudement à l'affeclion de Camille : il y a dans le n° 30 une lettre de lui, fort sèehe et très pc » amicale, où il dément un mot que lui avait prêté Camille : celui-ci se. plaint doucement du ton rogue de celte lettre.

î Desmoiilms a été expose à l'accusation d'être vendu à la famille d'Orléans : on sait que c'était la calomnie banale, celle que se renvoyaieuJ plus tard tous les partis. On a dit, sans preuve aucune, que Philippe-Egalité avait fait cadeau à Camille d'un riche mobilier lors de son mariage. Dans le n" 33, Camille se défend d'avoir d né avec son collègue aux Jacobins, M. de Chartres ; il déclare que le fait est faux et qu'il n'aimerait pas il se trouver à table avec des princes, pas même avec M. Capet l'aine (Louis XVI) ; ce qui ne l'empêche pas de rendre justice aux sentiments républicains du fils de M. Philippe-Capet.