saurai toujours distinguer entre le Père Duchesne et le bon Père Gérard, entre Collot Châteauvieux et Hébert Contre-marque.
Voilà, à propos de Dillon, une bien longue thèse, tandis que, pour ma justification, j’avais seulement à observer que les meilleurs patriotes n’étaient pas exempts de prévention ; que Collot d’Herbois lui-même avait défendu des gens plus suspects que Dillon ; bien plus, je pose en fait, qu’il n’est pas un député à la montagne, à qui on ne puisse reprocher quelque erreur et son Dillon.
Pardon, mes chers souscripteurs, mais croiriez-vous que je ne suis pas encore bien convaincu que ce général, qu’on ne cesse de me jeter aux jambes, soit un traître ? Voilà six mois que je m’abstiens de parler de lui ni en bien, ni en mal. Je me suis contenté de communiquer à Robespierre, il y a trois mois, la note qu’il m’avait fait passer sur Carteaux. Eh bien, la trahison de Carteaux vient de justifier cette note.
Ici, remarquez, qu’il y a quatre semaines, Hébert a présenté aux Jacobins un soldat qui est venu faire le plus pompeux éloge de Carteaux, et décrier nos deux cordeliers, Lapoype et ce Fréron qui est venu pourtant à bout de prendre Toulon, en dépit de l’envie, et malgré les calomnies ; car Hébert appelait Fréron comme il m’appelle, un ci-devant patriote, un muscadin, un Sardanapale, un vié-