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A ce moment, la France était dans une situation singulière ; après les premiers enthousiasmes était venu déjà le temps des craintes et des déceptions : la grande majorité de l'assemblée était constitutionnelle, en grande défiance delà cour et du roi, et pourtant le conservant par respect pour la Constitution.

H est à croire que ceux des constituants qui devinrent plus tard les plus fermes et les plus énergiques révolutionnaires travaillaient alors de bonne foi à l'œuvre de la Constitution ; c'était comme un dernier essai qu'ils voulaient faire, une expérience dont la duplicité du malheureux Louis XVI et même l'affaire de

le plus possible les frontières de notre empire censoriaL, sous le titre de variétés, ce paragraphe embrassera tout ce qui pourra intéresser mes chers concitoyens, et les désennuyer cet hiver au coin de leur feu. Je m'attends aux malédictions des aristocrates ; je les vois étendus négligemment dans leurs fauteuils, se lever en fureur et saisir

les pincettes : « Maudit auteur, si tu étais là » Mais je

me souviens de ce que dit mon cher Cicéron : subeundœ sunt bonis inimicitiœ : subeanturl... » • Nous n'avons rien négligé pour nous procurer des nouvelles fraîches et sûres, et tenir à nos souscripteurs la promesse de notre épigraphe : Quid novi ? Le prix de notre abonnement est de 10 livres i5 sols pour Paris, et de 7 livres 10 sols, pour la province, pour trois mois, franc de port pour tout le royaume. » Quelquefois au journal est jointe une caricature assez faible : il faut remarquer que les caricatures sont presque toujours moins républicaines que le texte. Le graveur dépendait, non de Desmoulins, mais du libraire-éditeur, sur lequel, dit-il, Lafayelte avait une grande influence.