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l’Angelus, bien et dûment enregistrée. De quoi nous sert une telle religion et notre clergé ? Du moins la voix de l’hiérophante fit trembler Néron, et le repoussa des mystères des initiés lorsqu’il osa s’y présenter. Il respecta la voix du crieur qui disait ces paroles : « Loin d’ici les homicides, les scélérats, les impies, les épicuriens ! » Qu’on nous donne une religion courageuse et bonne à l’État, si l’on veut que ses ministres en soient le premier ordre !


IV

De la noblesse.

Ménénius dans son apologue, comparait le corps politique au corps humain, et les nobles à l’estomac. La pensée de cet auteur, qui vient de les comparer à ces tumeurs, à ces loupes qui, sans être parties intégrantes de nous-mêmes, ne s’enflent et ne se nourrissent qu’aux dépens du corps, est bien plus juste.

« La noblesse, dit Bélisaire, n’est autre chose que des avances que la patrie fait sur la parole de nos ancêtres, en attendant que