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Après des révolutions, dans le genre des nôtres, bien entendu, ils ont été chercher, pour l’installer dans cette capitale nulle, une dynastie de principicules allemands, mâtinés de quoi ?… de d’Orléans.

Les drôles de gens !

Il n’est pas moins admirable qu’ils poursuivent l’effort paradoxal de se faire une nationalité autonome avec des résidus de tant de races si mal amalgamées, de même qu’ils s’acharnent à se faire une langue officielle avec un patois.

Qu’on parle flamand en Flandre, wallon en Wallonie, mais, je vous en prie, monsieur Picard, qu’ils continuent de parler, à Bruxelles, ce belge que vous parlez si bien !

Car si toute la Belgique est merveilleusement flamande, Bruxelles n’est que belge, irréparablement belge. Nulle part ailleurs, on ne rencontre plus d’effigies en pierre, en marbre, en bronze, en saindoux, en pain d’épices, de ce lion qui n’est ni héraldique, ni zoologique, de ce lion qui n’est pas méchant, qui n’est pas un lion, pas même un caniche, qui ressemble si fort au lion des grands Magasins du Louvre, et à qui est réservé, sans doute, le destin léopoldien de devenir, un jour, l’enseigne des grands Magasins du Congo.

« L’union fait la force », répète partout l’inscription bilingue. C’est l’union de toutes les imitations qui fait la force de leur comique.



Cependant Bruxelles ne semble se douter de rien de tout cela, ni de cette drôlerie éparse, obsédante, ni