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tenus ces réduits intimes, aux lambris de faïence, qui, pourtant, s’il fallait en croire la marque de fabrique, arrivaient directement d’Angleterre. Vivement, je me plaignis au patron qui me répondit d’un air découragé :

— Ah ! ne m’en parlez pas, monsieur…

— Mais si… mais si… au contraire, je veux vous en parler…

— Que voulez-vous ? Ce n’est pas de ma faute, je vous assure… Je veille pourtant, je veille… Mais les Français, qui savent tant de choses, ne savent pas c… Ça, ils ne le savent pas !… Ce sont des cochons, monsieur…

Il s’emporta :

— Vous avez bien vu ?… J’ai collé des affiches… des affiches, où j’explique la façon de se servir de ces appareils… Eh bien, non… Ils ne veulent pas… Ils montent toujours dessus… C’est dégoûtant !…

Et il ajouta, car ce Morvandiau était, malgré tout, optimiste :

— Peut-être qu’avec tous ces sports… oui, enfin… avec l’automobile, apprendront-ils à c… comme tout le monde. J’ai confiance dans les sports, monsieur… Mais, sapristi !… il y a à faire… il y a à faire…

— À faire autrement, grommelai-je.



Mon ami von B…


Bien que notre C.-G.-V. fût douce au possible et nous transportât comme sur une pile de coussins, on aspire au repos, après dix heures de route. Il semble cependant qu’on ne sente vraiment sa fatigue qu’en s’enfonçant dans