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notion du progrès… à ces pauvres gens-là… Ils ont la tê…

Il n’acheva pas sa phrase, qui devait se compléter ainsi : « Ils ont la tête trop dure ! » Peut-être, craignit-il que la petite paysanne, étendue sur la route, ne lui donnât un trop facile démenti…

Il était temps que je partisse… Depuis que je sentais le sol, sous mes pieds, mes idées d’automobiliste se brouillaient… Et déjà je commençais à me demander, non sans quelque terreur, si, réellement, j’étais bien le Progrès et le Bonheur ?



Un instant encore… et j’eusse certainement ajouté, au dicton des bêtes de la route :

— Et puis, il n’y a rien… Et puis, il n’y a rien… Et puis, il y a l’automobiliste !…