Puisque vous souhaittés qu'en vous envoyant les Observations sur le Festin de Pierre, je vous ecrive ce que j’en pense, je vous diray mon sentiment en peu de paroles ; pour ne pas imiter l’Autheur de ces Remarques, qui les a remplies de beaucoup de choses dont il auroit pu se dispenser, puisqu’elles ne sont point de son sujet, et qu‘elles font voir que la passion y a beaucoup de part, bien qu’il s'efforce de persuader le contraire.
Encore que l'Envie soit generalement condamnée, elle ne laisse pas quelquefois de servir ceux à qui elle s‘attache le plus obstinement, puisqu’elle fait connoistre leur merite, et que c’est elle, pour ainsi dire, qui y met la derniere main. Celuy de Monsieur de Moliere estant depuis longtemps reconnu, elle n’espargne