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entièrement aux recherches obstinées de Beffara et de M. Taschereau. L’auteur de la Réponse aux Observations s’adresse à cet antagoniste anonyme, en l'appelant cher écrivain, et il reconnaît que ce critique dévot avait la réputation « d'être fort habile homme et plein d’esprit. » Le sieur de Rochemont, il faut l'avouer, écrit dans un style élégant et correct, qui n'a rien de la verbosité pédantesque du barreau de ce lemps-là, mais qui sentirait plutôt son homme d'Eglise. Ainsi, nous aimerions à le retrouver, vingt-trois ans plus tard, sous le nom de l‘abbé Hébert de Rocmont, auteur d‘un opuscule intitulé : La Gloire de Louis-le-Grand dans les missions étrangères (Paris, Coustelier, 1688, in-12.)

Quoi qu’il en soit, les Observations du sieur de Rochemont sont dirigées autant contre le Tartuffe que contre le Festin de Pierre. Le Tartuffe dont les trois premiers actes avaient été joués devant la cour aux Fêtes de Versailles, dans le mois de mai 1664, était toujours frappé d'interdiction ; les dévots s'agitaient avec un redoublement de fureur, pour perdre Molière dans l’esprit du roi et pour em-