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elle la nouvelle de la mort de Caius. 306 En effet, Dieu n’allait pas oublier les dangers que Petronius avait affrontés en faveur des Juifs et en son honneur ; mais en se débarrassant de Caius par ressentiment de ce qu’il avait osé faire contre son culte, il s’acquitta de sa dette envers Petronius. En même temps que Petronius se réjouirent Rome, tout l’empire et surtout les sénateurs les plus élevés en dignité, parce que Caius avait sévi contre eux avec une fureur sans mesure. 307 Caius mourut peu après avoir écrit à Petronius la lettre qui lui ordonnait de mourir ; la raison de sa mort, ainsi que les circonstances du complot, seront exposées par moi dans la suite du récit[1]. 308 Donc Petronius reçut d’abord la lettre qui lui faisait connaître la mort de Caius et, peu après, celle qui lui ordonnait de se tuer. 309 Il fut joyeux de la mort opportune qui avait enlevé Caius et admira la providence de Dieu qui, sans aucun retard, sur le champ, lui avait payé le salaire de son respect pour le Temple et de l’aide qu’il avait portée aux Juifs pour les sauver. Voilà comment Petronius échappa sans peine à un péril mortel qu’il n’avait même pas soupçonné.

  1. Cf. XIX, 17-113.