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dans la Galadène. Car le père de ce roi l’avait enlevée à son propre père, à qui elle avait appartenu d’abord. Josaphat promit son concours, ajoutant que ses forces n’étaient pas inférieures à celles d’Achab, et envoya ses troupes de Jérusalem à Samarie ; les deux rois sortirent de la ville, s’assirent chacun sur son trône et distribuèrent la solde à leurs guerriers respectifs. Josaphat pria Achab de convoquer les prophètes qui pouvaient se trouver là et de les interroger sur l’opportunité d’une expédition contre les Syriens : car il y avait en ce temps-là paix et amitié entre Achab et le Syrien, depuis trois ans, à compter du jour où, l’ayant fait prisonnier, Achab l’avait relâché.

4. Achab appela donc ses prophètes, qui étaient au nombre de quatre cents environ, et les pria de demander à Dieu s’il lui accorderait, dans sa lutte contre Adad, de vaincre, et de détruire la ville pour laquelle il allait partir en guerre. Comme les prophètes conseil-laient l’expédition, assurant qu’il triompherait du Syrien et l’aurait à sa merci ainsi que la première fois, Josaphat perçut à leur langage que c’étaient de faux prophètes et s’informa auprès d’Achab s’il n’y avait pas encore un autre prophète de Dieu « par qui, dit-il, nous soyons plus exactement instruits de l’avenir ». [403 Achab répondit qu’il y en avait bien au, mais qu’il le haïssait parce qu il n’avait prophétisé que des malheurs et qu’il lui avait prédit qu’il mourrait, vaincu par le roi des Syriens : c’est pourquoi il le gardait maintenant en prison ; il s’appelait Michéas, fils de Yemblaeos. Josaphat insiste pour qu’on le fasse venir ; Achab envoie un eunuque chercher Michéas. En chemin, l’eunuque révéla à ce dernier que tous les autres prophètes avaient prédit la victoire au roi. Mais celui-ci répondit qu’il n’avait pas le droit de faire mentir Dieu et qu’il dirait ce que Dieu même lui révélerait touchant le roi. Lorsqu’il fut arrivé auprès d’Achab et que ce dernier l’eut adjuré de dire la vérité, il déclara que Dieu lui avait