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les Israélites. Ses amis furent d’avis de ne pas s’attaquer à eux dans les montagnes, car leur Dieu était puissant en ces endroits, et c’est ce qui expliquait la défaite actuelle : nous triompherons, disaient-ils, si nous livrons bataille en plaine. Ils lui conseillaient, en outre, de renvoyer chez eux les rois qu’il avait emmenés comme alliés, mais de garder leurs contingents, en établissant des satrapes à leur place et, pour reformer les rangs de ceux qui avaient péri, de recruter des forces dans leur pays ainsi que des chevaux et des chars. Le roi, ayant jugé ces avis excellents, organisa son armée de la sorte.

4. Au commencement du printemps, Adad rassembla son armée et marcha contre les Hébreux ; arrivé près d’une ville qu’on appelle Aphéka, il établit son camp dans une vaste plaine. Achab vint à sa rencontre avec ses troupes et posta son camp en face de lui ; ses forces étaient bien peu nombreuses, comparées aux ennemis. Cependant, le prophète vint le trouver de nouveau et lui déclara que Dieu lui donnerait la victoire, afin de témoigner que sa puissance n’était pas bornée aux montagnes, mais s’étendait également aux plaines, contrairement à ce que croient les Syriens. Les deux armées restèrent campées en face l’une de l’autre pendant sept jours sans bouger ; mais le dernier jour, comme les ennemis s’étaient avancés dès l’aube hors de leur camp et se déployaient en bataille, Achab à son tour fit sortir ses troupes. On en vint aux mains ; et, après un combat acharné, Achab met les ennemis en fuite et les poursuit en les taillant en pièces. Beaucoup périrent aussi sous les chars ou frappés les uns par les autres, quelques-uns réussirent à se réfugier dans leur ville d’Aphéka. Mais ceux-là aussi périrent, au nombre de vingt-sept mille, les remparts s’étant écroulés sur eux. Il périt dans cette bataille cent mille hommes en outre de ceux-là. Le roi des Syriens, Adad, fuyant avec les plus dévoués de ses serviteurs, se cacha dans le souterrain d’une maison. Ses compagnons lui ayant dit que les rois des Israélites étaient généreux et cléments et qu’ils pourraient, en recourant au mode habituel de supplication, obtenir pour lui