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et les maisons de ses amis et de ses parents ; il invitait Achab à leur livrer tout ce qu’ils y trouveraient de plus beau : « Ce qui ne leur plaira pas, dit-il, ils te le laisseront. » Irrité de ce second message du roi des Syriens, Achab réunit le peuple eu assemblée et déclara qu’il avait été prêt, quant à lui, pour acheter leur sécurité et la paix, à livrer à l’ennemi ses propres femmes et ses enfants et à faite abandon de tout ce qu’il possédait : c’était ce qu’exigeait la première ambassade du Syrien. » Mais, aujourd’hui, il demande à envoyer ses esclaves, à fouiller les maisons de tout le monde et à n’y rien laisser des plus belles choses ; c’est chercher un prétexte de guerre, car il sait qu’en votre faveur, je n’épargnerais rien de ce qui m’appartient, et c’est en vous molestant vous-mêmes qu’il s’applique à provoquer une guerre. Mais je ferai ce que vous déciderez vous-mêmes. » Le peuple déclara qu’il ne fallait point écouter de pareilles paroles, niais les mépriser et se tenir prêt à la guerre. Achab pria donc les messagers de dire à leur retour qu’il continuait à acquiescer aux premières exigences du roi, dans l’intérêt de la sécurité des habitants de la ville, mais qu’il repoussait sa deuxième sommation, et il les congédia.

2. Fort irrité de celte réponse. Adad envoie pour la troisième fois ses messagers à Achab et le menace de faire élever par son armée un terrassement plus haut que ces remparts dont il est si fier ; il suffirait pour cela que chacun de ses soldats prit une poignée de terre ; il marquait ainsi l’énormité de ses forcés, pensant frapper Achab de terreur. Achab répondit qu’il ne fallait pas se vanter pendant qu’on ceignait ses armes, mais après la victoire, et les messagers retournèrent signifier cette réponse à leur roi, qu’ils trouvèrent à