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premiers dans la ville de Tharsa, les autres dans la ville nommée (So)maréôn et appelée Samarie par les Grecs. Il lui donna ce nom de (So)maréôn, d’après Somaros qui lui vendit la colline sur laquelle il bâtit la ville. Omri ne se distingua de ces prédécesseurs qu’en surpassant leur perversité. Tous, en effet, rivalisèrent en efforts pour détacher le peuple de Dieu par leurs impiétés quotidiennes ; c’est pourquoi Dieu les fit se détruire l’un l’autre, sans laisser aucun descendant de leur famille. Omri mourut à Samarie et eut pour successeur son fils Achab(os).

6. On peut apprendre de tous ces faits quelle sollicitude la divinité apporte aux affaires humaines, et comment elle chérit les bons et déteste les pervers, qu’elle déracine entièrement. C’est ainsi que les rois des Israélites ont péri misérablement à peu d’intervalle, victimes les uns des autres, ainsi que leurs familles, pour leur impiété et leurs crimes, tandis glue le roi de Jérusalem et des deux tribus, Asa, grâce à sa piété et à sa justice, fut conduit par Dieu à une longue et prospère vieillesse et mourut heureusement après quarante et un ans de règne. A sa mort, le pouvoir échut à son fils Josaphat(ès), dont la mère s’appelait Abida. Ce dernier fut réputé par tous avoir imité dans ses actes son aïeul David pour le courage et la piété. Mais rien ne nous presse de parler dès maintenant de ce roi.