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véridique dans votre peuple, ni un prêtre pratiquant la justice, mais les cités seront démolies et la nation sera dispersée par toute la terre pour y mener une vie d’étrangers et de vagabonds. » Il leur conseillait, pendant qu’il était temps encore, de devenir justes et de ne pas s’aliéner la bienveillance divine. Le roi et le peuple se réjouirent de ces paroles et mirent tous leurs soins à cultiver la vertu. tous ensemble et chacun en particulier. Le roi envoya aussi des agents dans le pays pour y veiller au respect des institutions légales.

3. Tels furent les événements sous Asa, roi des deux tribus. J’en reviens maintenant au roi du peuple d’Israël, Basa, qui avait tué Nadab, fils de Jéroboam, et s’était emparé du pouvoir. Il habitait dans la ville de Tharsale, dont il avait fait sa résidence, et régna vingt-quatre ans. Plus pervers et plus impie que Jéroboam et son fils, il fit beaucoup de mal à son peuple et offensa Dieu gravement. Dieu lui envoya le prophète Jéhu (Yous) pour lui prédire qu’il anéantirait toute sa famille et la ferait succomber aux mêmes maux dont il avait accablé la maison de Jéroboam, puisque, devant à Dieu la royauté, loin de répondre à ses bienfaits en gouvernant le peuple avec justice et piété, — conduite aussi salutaire à ceux qui la suivent qu’agréable à Dieu, — il avait imité le scélérat Jéroboam et montré que, si ce dernier avait rendu l’âme, toute sa perversité avait survécu en lui-même. Il subirait donc, à bon droit, les mêmes malheurs, puisqu’il avait pratiqué les mêmes vices. Cependant Basa, bien qu’instruit d’avance des malheurs qui devaient l’accabler ainsi que toute sa famille en raison de ses forfaits, ne sut pas davantage se modérer dans la suite, afin de conjurer une mort due à sa perversité croissante et d’acheter le pardon divin par le repentir des fautes déjà commises. Loin de là : de même que certains hommes, tentés par des récompenses promises s’ils atteignent un certain objet, ne cessent d’y travailler avec zèle, ainsi Basa, après les prédictions du