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approchait le moment de le voir mort, — mais à quoi l’obligeait le devoir envers son mari. Quand elle arriva, elle trouva l’enfant expiré, selon ce qu’avait dit le prophète, et elle conta tout au roi.

2. Jéroboam, sans se soucier de toutes ces menaces, rassembla une grande armée et partit en guerre contre Abias, fils de Roboam, qui avait succédé à son père comme roi des deux tribus : il méprisait, en effet, un adversaire aussi jeune. Nais Abias, informé de l’invasion de Jéroboam, loin de s’en effrayer, montra un courage au-dessus de son âge et de l’attente de l’ennemi. Il leva une armée dans les deus tribus et vint au-devant de Jéroboam en un endroit appelé le mont Sémaron. Là il établit son camp tout près de l’ennemi et fit ses préparatifs de combat. Ses forces se montaient à quatre cent mille hommes ; l’armée de Jéroboam en comptait deux fois autant. Cependant, comme les deux armées rangées face à face s’apprêtaient à l’action et aux dangers et allaient se choquer, Abias se posta debout sur un lieu élevé et, d’un signe de la main, demanda au peuple et à Jéroboam de l’écouter d’abord tranquillement. Le silence établi, il commença à parler ainsi : « Que Dieu ait octroyé pour toujours le commandement à David et à ses descendants, vous mêmes ne l’ignorez pas, mais je m’étonne de voir que, détachés de mon père, vous vous soyez donnés à un esclave comme Jéroboam, et que vous veniez ici maintenant combattre ceux à qui Dieu attribua la royauté et pour leur arracher l’empire qui leur reste : car la part la plus grande en est, contre toute justice, détenue jusque maintenant par Jéroboam. Or, je ne pense pas qu’il continue d’en jouir longtemps. Dieu, en le châtiant même pour le passé, saura mettre fin à son impiété et aux offenses qu’il n’a cessé de commettre envers lui et qu’il vous a entraînés à imiter, alors que mon père ne vous avait fait tort en rien, mais vous avait simplement froissés par des paroles prononcées dans une assemblée sous l’influence de conseillers pervers ; c’est pour cela qu’en apparence vous l’avez abandonné, lui, par colère, tandis qu’en réalité vous vous êtes détachés de Dieu et de ses lois.