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mêlée de crainte, en hostilité continuelle avec Jéroboam. Il mourut à l’âge de cinquante-sept ans et après un règne de dix-sept ; homme d’un caractère fanfaron et irréfléchi, il avait perdu sa puissance pour n’avoir pas écouté les amis de son père. Il fut enseveli à Jérusalem dans les tombeaux des rois. La succession de la royauté échut à son fils Abias dans la dix-huitième année du règne de Jéroboam sur les dix tribus.

Telle fut l’issue de ces événements. Nous avons à en exposer la suite en ce qui concerne Jéroboam et à dire comment il perdit la vie. Ce roi, sans trêve ni relâche, ne fit qu’offenser Dieu, persistant à construire chaque jour des autels sur de hautes collines et à choisir des prêtres d’entre le peuple.

XI

1. Prédictions d’Achias à la femme de Jéroboam ; mort de son fils. — 2. Campagne de Jéroboam contre Abias ; discours d’Abias. — 3. Défaite de Jéroboam ; mort d’Abias ; Assa lui succède. — 4. Mort de Jéroboam ; règne de Nadab ; Baasa l’assassine et s’empare du trône.

1. Il ne devait pas se passer longtemps que la divinité ne fit retomber toutes ces impiétés avec le châtiment qu’elles méritaient sur la tête de Jéroboam et celle de toute sa famille. Comme il avait à ce moment-là un fils malade, appelé Obimès, il ordonna à sa femme de dépouiller sa robe royale, de s’habiller comme une femme du peuple et de se rendre chez le prophète Achias, car, disait-il, cet homme s’entendait merveilleusement à prédire les événements à venir et lui avait fait à lui-même des révélations touchant sa royauté. Il la priait, quand elle serait chez lui, de l’interroger, en se donnant pour une étrangère, au sujet de son fils, afin de savoir s’il se