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intervenues : il pilla le Temple, vida les trésors de Dieu et ceux du roi, emportant des sommes infinies d’or et d’argent sans rien ménager. Il enleva même les boucliers d’or, les longs comme les ronds, que le roi Salomon avait fabriqués. Il ne laissa même pas les carquois d’or que David avait voués à Dieu quand il les eut pris au roi de la Sophène ; cela fait, il revint chez lui. Cette campagne est également mentionnée par Hérodote d’Halicarnasse, qui se trompe seulement sur le nom du roi ; il rapporte que ce roi attaqua beaucoup d’autres nations et qu’il asservit la « Syrie palestinienne » en s’emparant sans coup férir de tous les hommes qui s’y trouvaient. Il est évident que c’est notre nation qu’il veut désigner comme soumise par l’Égyptien. Il raconte, en effet, qu’il laissa dans le pays de ceux qui s’étaient rendus sans combat des colonnes où havait figuré des organes sexuels féminins : or, Roboam, notre roi, lui rendit la ville sans combat. Et il ajoute que les Éthiopiens eux-mêmes ont appris la circoncision des Égyptiens : « car les Phéniciens et les Syriens de Palestine reconnaissent eux-mêmes l’avoir apprise des Égyptiens. » Or, il est certain que, parmi les Syriens de Palestine, nul autre peuple que nous ne pratique la circoncision. Mais là-dessus que chacun pense comme il lui plaira.

4. Sousac s’étant retiré, le roi, pour remplacer les boucliers d’or longs et ronds, en lit faire de même nombre en cuivre qu’il confia aux gardiens du palais royal. Au lieu d’une vie d’expéditions glorieuses et d’exploits éclatants, il régna dans une complète inaction