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croyance par de perfides sophismes et, commentant astucieusement les faits, en dénatura le vrai caractère. C’est ainsi qu’il assura que c’était de fatigue que la main du roi s’était engourdie en soulevant les victimes, et qu’une fois reposée. elle était revenue à son état normal ; quant à l’autel, il était nouvellement construit, et, ayant reçu de trop nombreuses et trop lourdes offrandes, s’était rompu et écroulé sous leur poids. Il lui raconta aussi comment l’homme qui avait annoncé ces signes miraculeux avait péri, tué par un lion. « Ainsi, rien dans son caractère, ni dans ses discours ne révélait un prophète. » Par ces paroles, il convainc le roi, et, ayant détourné définitivement sa pensée des actions droites et justes, il le poussa aux actes impies. Tels étaient sa fureur de rébellion contre Dieu et son mépris des lois que chaque jour il cherchait à ajouter un nouveau forfait aux précédents, et plus noir encore. Restons-en là, pour le moment, dans l’histoire de Jéroboam.

X

1. Villes fondées par Roboam ; ses mariages. — 2. Expédition de Sésac, roi d’Égypte, contre Jérusalem. — 3. Reddition de Roboam ; pillage du Temple. — 4. Mort de Roboam.

1. Le fils de Salomon, Roboam, roi des deux tribus, comme nous l’avons dit plus haut, construisit des villes fortes et grandes, à savoir Bethléem, Etamé, Thécoé, Bethsour, Sôchô, Odollam, Ipan, Iarissa,