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ou quel malheur le poussait à le quitter, et. malgré ses fréquentes instances et ses supplications, il ne lui donna pas congé à ce moment-là. Mais à l’époque où les affaires de Salomon commençaient à se gâter, à cause des transgressions dont j’ai parlé et du courroux que Dieu en ressentit, le Pharaon accorda enfin sa permission et Ader reparut dans l’Idumée. Il ne réussit pas à la détacher de Salomon, car elle était occupée par de nombreuses garnisons qui rendaient toute nouveauté difficile et dangereuse. Il en partit donc pour aller en Syrie. Là il rencontra un certain Raazar(os), qui s’était enfui de chez le roi de Sophène Adraazar, son maître, et mettait la région au pillage ; il conclut alliance avec cet homme et, réunissant une troupe de bandits, monte vers la haut pays, occupe cette région de la Syrie, et s’en déclare roi ; puis, faisant des incursions en pays israélite, il le ravage et le met à mal, du vivant même de Salomon Tels sont les maux qu’Ader fit endurer aux Hébreux.

7. Ensuite Salomon vit se dresser contre lui un homme de son propre peuple, Jéroboam(os), fils de Nabatéos, à qui une prophétie jadis reçue par lui avait inspiré des ambitions. Tout enfant, il avait perdu son père et avait été élevé par sa mère. Salomon, lui voyant du courage et de la hardiesse, l’avait commis à la surveillance de la construction des murs de Jérusalem, lorsqu’il entoura cette ville d’une enceinte. Jéroboam présida aux travaux avec tant de mérite que Salomon le félicita et, pour récompense, lui donna le gouvernement de la tribu de Joseph. Gr, comme Jéroboam quittait à ce moment-là Jérusalem, il fut rencontré par un prophète de la ville de Silo, nommé Achias. Celui-ci le salua et l’entraîna à quelque distance de la route en un