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d’eau donnaient beaucoup d’agrément et de magnificence. C’est là qu’il faisait sa promenade en superbe équipage.

4. Salomon, qui montrait une sagacité et un zèle merveilleux en toutes choses, joints à son vif amour du beau, ne négligea pas non plus l’entretien des routes. Toutes celles qui menaient à Jérusalem — sa capitale — furent pavées de pierre noire, tant pour faciliter la marche que pour manifester la grandeur de sa fortune et de son pouvoir. D’autre part, il répartit ses chars de façon que chaque ville en eût un nombre déterminé, lui-même en gardant quelques-uns par devers lui ; ces villes il les appela « villes des Chars ». Le roi rendit l’argent aussi abondant que les pierres à Jérusalem, et les bois de cèdres, que l’on n’y trouvait pas auparavant, devinrent aussi communs que les mûriers, qui foisonnaient dans les campagnes de Judée. Il ordonna aussi aux marchands qui les faisaient venir d’Égypte de lui vendre chaque char à deux chevaux pour six cents drachmes d’argent, et il les envoya lui-même aux rois de Syrie et de la Transeuphratène.

5. Devenu le plus illustre des rois et le plus cher à Dieu, l’emportant en sagesse et en richesse sur tous ceux qui avant lui avaient gouverné les Hébreux, il ne persévéra pas dans ces vertus jusqu’à la mort, mais, négligeant l’observance des mœurs nationales, il finit d’une manière bien