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3. Une renommée si éclatante se répandait à travers tout le pays, célébrant la vertu et la sagesse de Salomon, que tous les rois d’alentour brillaient de venir en sa présence, ne pouvant ajouter foi à des louanges si excessives, et de lui témoigner leur zèle par des présents magnifiques. Ils lui envoyèrent, en effet, des vases d’or et d’argent, des habits de pourpre, de nombreuses sortes d’aromates, des chevaux, des chars et des mules de somme dignes de réjouir les yeux du roi par leur vigueur et leur beauté. Ces envois vinrent grossir le nombre de chars et de chevaux qu’il possédait auparavant. C’est ainsi qu’à ses 1.000 chariots s’en ajoutèrent 400 et à ses 20.000 chevaux, 2.000. On dressait ces chevaux pour leur donner beauté et vitesse, si bien qu’il n’y en avait pas de plus élégants ni de plus rapides à leur comparer : leur beauté et leur célérité à la course étaient sans rivales. Un attrait de plus leur venait de leurs cavaliers, jeunes hommes dans la fleur la plus charmante de l’âge, attirant les regards par leur haute taille et dépassant de beaucoup tous les autres : ils avaient de longues chevelures qui pendaient et ils portaient des tuniques de pourpre tyrienne. Chaque jour ils saupoudraient leurs cheveux de poussière d’or, de sorte que leurs têtes scintillaient quand l’éclat de l’or se réfléchissait au soleil. C’est entouré de ces hommes en armes et munis de leurs arcs que le roi, monté lui-même sur un char et vêtu d’une robe blanche, avait coutume de sortir. Il y avait un village à deux schènes de distance de Jérusalem, appelé Étan auquel ses jardins et ses cours