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pour l’aspect an bois de figuier, mais sont plus blancs et brillent davantage. Si nous donnons ces détails, c’est pour que nul n’ignore cette différence et la nature du pin véritable ; l’usage qu’en fit le roi nous a fourni l’occasion de ces indications qui ne paraîtront ni déplacées ni inutiles.

2. Le poids de l’or qu’on lui apporta s’élevait à six cent soixante-six talents, sans compter celui qui fut acheté par les marchands, ni les dons que lui envoyèrent les chefs et les rois d’Arabie. Il fondit cet or pour en fabriquer deux cents boucliers longs pesant chacun six cents sicles. Il fit aussi trois cents boucliers ronds, pesant chacun trois mines d’or. Il les porta et les consacra dans la maison appelée Forêt du Liban. Toutefois il fit aussi fabriquer avec tout l’art possible des coupes en or et en pierreries pour servir aux festins et une profusion d’autres vases en or. Il ne se faisait, en effet, aucune transaction, vente ou achat, en argent. De nombreux vaisseaux avaient été lancés par le roi dans la mer dite Tarsique, chargés d’apporter aux nations de l’intérieur toutes sortes de marchandises : en échange de celles-ci on rapportait de l’argent et de l’or au roi, ainsi qu’une quantité d’ivoire, des Éthiopiens et des singes. La navigation s’effectuait, aller et retour, en trois ans.