Page:OC Flavius Josephe, trad. dir. Theodore Reinach, tome 2.djvu/197

Cette page n’a pas encore été corrigée

nom générique de Pharaon. Et en effet, comme, après l’extinction de ces rois, une femme monta sur le trône, il nous dit son nom, à savoir Nicaulis, montrant bien que si les rois mâles pouvaient porter le même nom, il n’en était plus de même pour la femme : c’est pourquoi il nous a indiqué son nom propre. De mon côté, j’ai trouvé aussi dans les livres de notre pays qu’après Pharaon, beau-père de Salomon, aucun roi d’Égypte ne fut plus appelé de ce nom, et que plus tard Salomon reçut la visite de la femme en question, reine d’Égypte et d’Éthiopie. Nais nous aurons bientôt à nous occuper d’elle. Pour l’instant j’ai rappelé ces choses afin de signaler sur combien de points s’accordent nos livres et ceux des Égyptiens.

3. Le roi Salomon soumit à son pouvoir ceux des Cananéens qui ne lui étaient pas encore assujettis, à savoir : ceux qui vivaient sur le mont Liban et jusqu’à la ville d’Amathé ; il leur imposa tribut, et chaque année choisissait parmi eux des hommes pour lui servir de mercenaires, de domestiques et de laboureurs. Chez les Hébreux, en effet, nul n’était esclave — il n’eût pas été juste, quand Dieu leur avait soumis tant de peuplades, on ils pouvaient recruter leurs mercenaires, de réduire les Hébreux eux-mêmes à une telle condition ; — tous préféraient donc passer leur vie à guerroyer en armes sur des chars et des chevaux plutôt que d’être esclaves. Quant aux Cananéens qu’il prit à son service, il leur désigna des chefs au nombre de cinq cent cinquante qui en reçurent du roi l’entière surveillance, afin de leur enseigner tous les travaux et les besognes auxquels il les employait.

4. Le roi construisit aussi beaucoup de navires dans le golfe d’Égypte, formé par la mer Érythrée, au lieu dit Gasiôn Gabel(os), non loin de la ville d’Aelan(a), qui s’appelle maintenant Bérénice : cette