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II

1. Salomon demande la sagesse à Dieu. — 2. Jugement de Salomon. — 3. administration du royaume ; sa prospérité. — 4. Train de vie de Salomon. — 5. Sa science, son savoir médical. Eléazar et les démons. — 6. Lettre de Salomon à Hiram. — 7. Réponse de Hiram. — 8. Authenticité de leur correspondance. — 9. Travaux préparatoires à la construction du Temple.


1[1]. Après avoir affermi son trône et châtié ses ennemis, Salomon épouse la fille de Pharaon (Pharaôthès), roi des Égyptiens ; il munit Jérusalem de remparts plus grands et plus forts que précédemment et gouverne dès lors dans une paix profonde, sans que sa jeunesse l’empêche de pratiquer la justice, d’observer les lois et de se souvenir des recommandations de son père mourant ; au contraire, il montra erg toute chose une parfaite exactitude de jugement, autant que des hommes avancés en âge et parvenus à la maturité de la raison. Il résolut d’aller à Gibron[2] pour y sacrifier à Dieu sur l’autel d’airain érigé par Moïse[3], et il y immola mille victimes en holocaustes. Cet acte témoignait de sa grande vénération pour Dieu. Aussi. Dieu lui apparut cette nuit-là pendant son sommeil et l’invita à lui demander le présent qu’il choisissait en récompense de sa piété. Salomon demanda à Dieu la chose la plus belle et la plus grande, ce que Dieu a le plus

  1. I Rois, III, 1 ; II Chroniques, I, 1. Josèphe est conforme à l’hébreu de I Rois, III, 1 et commence son chapitre II par des mots qui répondent à la fin du verset 46 du ch. II. Les LXX ne connaissent pas les mots והממלכה נכונה ביר שלמה et, de plus, insèrent ici encore un long passage sans analogue dans l’hébreu ni dans la Vulgate. Josèphe témoigne en faveur d’un texte mentionnant le mariage de Salomon avec la fille de Pharaon immédiatement après l’exécution de Séméi.
  2. Héb. : Gibeôn ; LXX : Γαβαών. La leçon des mss. R O M Γιβρώνα doit être préférée à Χεβρώνα adopté par Naber.
  3. D’après I Chroniques, I, 5 ; l’autel de cuivre est attribué à Beçalel (cf. Exode, XXXVIII, 1), mais Moïse est cité au verset 3 comme l’auteur de la tente d’Assignation (Ohel moed).