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LIVRE VIII




I

1. Avènement de Salomon. — 2. Adonias demande la main d’Abisag. — 3. Salomon le condamne à mort et destitue Abiathar. — 4. Exécution de Joab. — 5. Exécution de Séméi.

1[1]. Sur David et ses vertus, le bien qu’il fit à son peuple, les guerres et les batailles qu’il soutint heureusement, sa mort dans un âge avancé, nous nous sommes étendu dans le livre précédent. Quand son fils Salomon, jeune encore[2], eut reçu la royauté, que son père lui avait attribuée dès son vivant selon la volonté de Dieu, le peuple entier l’acclama en lui souhaitant, comme il est coutume à l’avènement d’un roi, bonne réussite dans ses entreprises, et de voir son règne parvenir à une vieillesse heureuse et prospère[3].

2[4]. Adonias, qui, du vivant même de son père, avait tenté de s’emparer du pouvoir, vint trouver Bersabé, la mère du roi, et la salua avec empressement. Elle lui demanda quel besoin l’amenait chez elle et le pria de s’expliquer, affirmant qu’elle le satisferait de grand cœur. Alors il commença par lui dire qu’elle savait fort bien elle-même qu’il avait droit au trône tant par son âge que par le choix du peuple, mais puisque la royauté était échue à Salomon, son fils, par la volonté

  1. I Rois, II, 12.
  2. Josèphe, plus loin (§ 211), donne à Salomon quatorze ans à son avènement. La tradition ne lui en donne que douze (Temoura, 14 a ; Nasir, 5 a ; Séder Olam Rabba, éd. Ratner, ch. XIV ; traduction syrienne de la LXX dite p dans de Lagarde, Bibl. Syriaca, 1).
  3. Nous lisons πανεύδαιμον (γήρας) avec les mss. O, E et Naber.
  4. I Rois, II, 13.