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de Macédoine, ont vu naguère reculer devant eux la mer de Pamphylie et, à défaut d’autre route, leur offrir elle-même un passage, quand Dieu voulut détruire la puissance des Perses. C’est ce qu’affirment d’un commun accord ceux qui ont raconté les hauts faits d’Alexandre[1]. Aussi bien, chacun peut en penser ce que bon lui semblera.

6. Le lendemain, les armes des Égyptiens ayant été portées jusqu’au camp des Hébreux par le flux et la violence du vent qui s’y déchaînait, Moïse attribua cette aubaine à la providence de Dieu qui veillait à ce qu’ils ne fussent point dépourvus d’armes[2] ; il les recueillit, en revêtit les Hébreux et les emmena sur le mont Sinaï pour y sacrifier à Dieu et lui consacrer les offrandes du peuple délivré, selon ce qui lui avait été prescrit auparavant.

  1. Cf. Arrien, I, 26 ; Strabon, XIV, p. 666 ; Callisthène, fr. 25 ; Appien, Civ., II, 189 ; Ménandre (Kock, Com. att. fragm., Leipzig, t. III, 1884, fr. 924, passage cité par Plutarque, Vie d’Alexandre, XVII) :

    Ὠς Ἀλεξανδρῶδες ἤδη τοῦτο· κἂν ζητῶ τινα,
    αὐτίματος οὖτος παρέσται· κἂν διελθεῖν δηλαδὴ
    διὰ θαλάττης δέῃ τόπον τιν’οὗτος ἔσται μοι βατός.

    « C’est tout à fait l’histoire d’Alexandre ! Suis-je à la recherche de quelqu’un, voici qu’il se présente de lui-même ; et s’il me faut traverser la mer en quelque endroit, les flots me livreront passage ».

  2. Pour tout ce passage, cf. Démétrios (dans Eus., Praep. ev., IX, 29, fin) :… φαίνεται οὖν τοὺς μὴ καταλυσθέντας τοῖς ἐκείνων ὅπλοις χρήσασθαι. « Il apparaît que ceux qui n’avaient pas été engloutis utilisèrent les armes des autres ».